Approche intégrée de la conservation

Conscient de l'interdépendance des écosystèmes, le FPBG met en œuvre une approche intégrée de la conservation, englobant les milieux marins, terrestres et d'eau douce. Notre action couvre ces trois domaines cruciaux pour préserver la riche biodiversité du Gabon.

1. Domaine Marin

Le Gabon abrite des écosystèmes marins d'une importance mondiale, essentiels à la biodiversité et à l'économie locale. Les eaux marines du Gabon abritent une diversité unique. Le pays est visité par la plus grande population de baleines à bosse de l'Atlantique en danger critique d'extinction. Elles (les balleines) s'y reproduisent, mettent bas et allaitent chaque année leurs petits avant de repartir vers le sud. Ces eaux marines abritent plus de 20 espèces de baleines et de dauphins.

Nos interventions :

• Extension des aires marines protégées pour atteindre 30% des eaux nationales d'ici 2030 ;
• Mise en œuvre et gestion efficace de 52 786 km² de zones marines protégées existantes ;
• Soutien à l'élaboration et à la mise en œuvre du Plan de l'Espace Marin (PEM) ;
• Protection des espèces marines menacées et de leurs habitats ;
• Promotion de pratiques de pêche durables ;
• Lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non reglementée (INN).

Objectif : Augmenter de 8 100 km² (4% de la zone océanique du Gabon) la surface des nouvelles protections marines.

2. Domaine Terrestre

Le Gabon est l'un des pays les plus boisés au monde (deuxième pays après le Suriname) avec plus de 88% de sa superficie totale (267 667 km2) couverte de forêts et une très faible déforestation. Avec 23,7 millions d'hectares de forêt dense, le Gabon a la deuxième plus grande superficie forestière du bassin du Congo. La forêt du Gabon constitue un stock de carbone impressionnant. Chaque année, les forêts gabonaises stockent 100 millions de tonne de CO2 à travers leur croissance, grâce à son statut de « pays à haut couvert forestier et faible niveau de déforestation » (HFLD).

Le Gabon abrite 13 parcs nationaux, dont deux sites du patrimoine mondial, couvrant 11 % du pays, ainsi qu'une série de réserves de faune, d'aires culturelles protégées et de zones humides reconnues d'importance internationale en vertu de la convention RAMSAR, ce qui déplace sa couverture totale en aires terrestres protégées à 21 %.

Nos interventions :

• Soutien à la certification forestière pour une gestion durable des forêts ;
• Développement de la foresterie communautaire ;
• Amélioration de l'application des réglementations forestières ;
• Renforcement de la surveillance et de la recherche forestière ;
• Réduction des émissions de carbone du secteur forestier.

Objectif : Contribuer à réduire les émissions de carbone du secteur forestier de plus de 50% (environ 15 à 20 millions de tonnes de CO2e/an).

3. Domaine Eau Douce

Les systèmes fluviaux et lacustres du Gabon sont vitaux pour la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés locales. Le Gabon compte 9 parcs marins et 11 réserves aquatiques dans sa ZEE, avec 27 % de ses écosystèmes marins protégés.

Les plages du Gabon accueillent les plus grandes populations de tortues luth et olivâtres au monde, qui affluent vers le pays pour nicher. Les mangroves du Gabon représentent également l'un des réservoirs de carbone les plus importants du pays avec 50% des mangroves protégés sur la côte ouest de l'Afrique, qui jouent un rôle important dans la reproduction des poissons de mer, l'atténuation et l'adaptation au changement climatique et la filtration des métaux lourds des eaux pollués.

Nos interventions :

• Protection et gestion durable des bassins versants clés, comme la région du Bas Ogooué ;
• Soutien aux coopératives de pêche pour une gestion durable des ressources halieutiques ;
• Conservation des écosystèmes d'eau douce et de leur biodiversité unique ;
• Promotion de pratiques agricoles durables dans les zones riveraines ;
• Évaluation de l'impact des projets d'énergie hydroélectrique sur les écosystèmes aquatiques.

Objectif : Atteindre 30% de protection des systèmes d'eau douce du Gabon d'ici 2030, tout en soutenant le développement durable des communautés locales.